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RENCONTRE avec BRÖ : « J’ai grandi à travers les relations amoureuses donc j’en suis addicte. »

À seulement 23 ans, la chanteuse et rappeuse Brö est lauréate du tremplin musiques urbaines STRI-IT et vient tout juste de signer chez Yuma Prod. Son 1er EP « Klaus » est sortis le 15 novembre dernier. Dans la lignée de M.I.A., ou même de Diam’s, Brö est une artiste féminine dans un univers principalement masculin, mais il serait bien imprudent de se limiter à cette seule distinction. Rencontre avec…

Pourrais-tu te présenter aux lecteurs de Superbe qui ne te connaîtraient pas ?

Hello je m’appelle Elisa aka Brö, j’ai 24 ans, je suis rappeuse/chanteuse originaire de Paris. J’ai sorti l’EP KLAUS le 15 novembre, il me présentera mieux que je pourrai le faire moi même.

Brö, c’est un nom choisi au lycée, d’où te vient-il et pourquoi ?

Brö ça vient de mon nom de famille Brolli qui est déjà pris par le super sayan légendaire, à ce qu’on me dit. À l’époque du lycée mes camarades du volley ball m’ont trouvé mon surnom. J’ai rajouté le tréma pour un effet nordique parce que ça fait écho à ma dégaine de viking.

Tu es lauréate du tremplin musiques urbaines STRI-IT à 23 ans, comment cela a commencé ?

Complètement par hasard. un pote m’a dit de m’inscrire, je l’ai fait rapidement sur l’ordi du taf à l’époque. Quelques mois plus tard, on m’a appelée pour me dire que j’avais gagné. Ça a été une expérience hyper intéressante qui m’a fait passer d’amateur à « professionnelle ». 

Quelles sont tes inspirations dans tes textes ?

Les garçons, les garçons et les garçons. Et un peu de l’absurdité de ce monde.

Tu rappes sur des mélodies pop accrocheuses, on a parfois l’impression que c’est de la pop plus que du rap. Comment décris-tu ta musique ?

Avec l’équipe on appelle ça de l’urban succulence. Le concept c’est que c’est de la pop, du rap, de la new soul, de la chanson française à la fois. C’est urbain mais c’est surtout succulent ! On a commencé à bosser sur l’album pour 2020 et on s’inspire de la house, du garage, du R’n’B etc. Il n’y a pas de limite à l’urban succulence. C’est un état d’esprit libre qui permet de pas entrer dans une catégorie. 

Qu’écoutes-tu pour en arriver à ce savant mélange d’influences ?

Les artistes qui me suivent depuis le début de mon aventure créative sont Barbara, Britney Spears et Alicia Keys. Je peux tout écouter, de Gainsbourg à Kalash Criminel en passant par 50 cent. Je n’ai aucune préférence, je dirai même que je n’ai aucun goût. En fait, je suis trop sensible à tout pour avoir du goût. c’est mieux formulé comme ça.

Dans Bonsoir, tu parles des coups d’un soir et de la liberté de choisir ses partenaires, est-ce un morceau engagé ?

Pour moi ce n’est pas engagé parce que c’est mon quotidien, j’ai été éduquée dans l’obsession pour la liberté. Si certains l’interprètent comme engagé car ils n’ont pas encore expérimenté cette façon de vivre alors j’en suis ravie. Kundera dit que l’érotisme est à distinguer de l’amour. Dans beaucoup de cas c’est complètement vrai, et je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas accessible aux femmes. 

Ton univers est très féminin, tu parles beaucoup d’amour dans « Aime Moi » ou dans « Rêve », es-tu quelqu’un de très romantique ?

Je suis une grande romantique, oui. J’ai grandi à travers les relations amoureuses donc j’en suis addicte. Je suis quelqu’un de très cérébral et c’est le seul prisme à travers lequel j’arrive à être spontanée et à vivre avec le coeur donc ça m’inspire forcément. 

Tu travailles sur la construction d’un live, accompagné par deux musiciens, à quoi va-t-il ressembler ?

Je bosse avec Elie et Jules, on fait l’album ensemble et on développe aussi le live. Ils jouent tous les deux de plusieurs instruments ( basse, guitare, piano, violon… ). On essaye de bosser sur un show éclectique mais ce n’est que le début. L’urban succulence c’est aussi redonner de la musicalité au hip-hop à travers ce genre de démarche.

Tu vas faire la première partie de la tournée de Kikesa, est-ce une première pour toi ? Comment s’est faite votre rencontre ?

J’ai rencontré Kikesa grâce à notre tourneur commun Yuma Prod. On a commencé les dates avec lui et ça se passe à merveille. C’est la première fois que je pars en tournée mais je suis avec ma petite famille de musiciens et on est super bien accueillis par Kikesa et son équipe. Leur public est ultra bienveillant et bon délire donc c’est toujours des expériences qui donnent confiance en soi.

Peut-on rêver un featuring avec Kikesa un jour ?

Pas besoin d’en rêver, ça va se faire c’est certain. On a déjà commencé à en discuter. 

Après ces premières parties, nous concoctes-tu un nouveau projet ?

Oui. Comme je disais on bosse sur un album donc un projet beaucoup plus conséquent. Ça parlera moins d’amour, promis. On a essayé de faire des morceaux pour danser et des morceaux pour penser. On fait tout le projet à 3 avec mes succulents. 

Tu sais que le média Superbe parle de culture et de mode française, est-ce que le style vestimentaire est important dans ta musique ?

Le style a de l’importance mais j’essaye de ne pas aller trop loin là dedans car je ne veux pas que ça prenne le dessus. L’univers visuel doit soutenir mon projet mais c’est avant tout un projet musical. En ce moment je mets pas mal de robes style années 2000, j’aime bien l’idée d’être une diva mais un peu mal sapée comme sur les photos de tapis rouge des années 2000 où on voit des meufs habillées avec des tuniques beaucoup trop moches au dessus d’un jean taille basse. J’adore. Et j’ai une paire de requin aux pieds 9 fois sur 10. 

En quoi BRÖ #CESTSUPERBE ?

Ça je pense que c’est pas à moi de le dire. Mais superbe c’est proche de succulent donc je pense qu’on va se comprendre.

Un dernier mot ?

Une simple pensée émue pour Népal dont j’adore l’œuvre et la vision.

Propos recueillis par Hectorsuperbe / Crédit photos : Hectorsuperbe

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RENCONTRE AVEC BRÖ

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